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  • Olivier Graff

8. Lorsque tu te satisfais d'être toi-même...

Photo : Olivier Graff | Modèle : Gino

Le bien suprême est comme l'eau, qui nourrit toutes choses sans en avoir l'intention.

Elle se contente des places inférieures que les autres dédaignent.


Ainsi elle est comme le Tao.


En ta demeure, vis près du sol. En pensées reste simple.

En conflit, soit juste et généreux.

En gouvernant, n'essaie pas de contrôler.

En travaillant fais ce que tu aimes.

En famille soit pleinement présent.


Lorsque tu te satisfais d'être simplement toi-même et ne te compares ni ne te mets en compétition, tout le monde te respecte.

-Lao Tseu, Tao Te King





 

Ainsi, l'eau est comme le Tao.


Rappelle-toi que le Tao n'est autre que Moi. Sois comme l'eau. L'eau coule et nourrit tout ce qu'elle touche alors qu'elle ne fait que passer. L'énergie peut être également visualisée comme l'eau. Si tu essaies de la garder en toi et de la renfermer, elle croupie, si tu la fais circuler et que tu la partages elle prospère et si tu l'utilises à mauvais escient elle détruit.


L'eau n'est-elle pas la dernière chose que tu commandes au bar lorsque tu es invité ? Lorsque tu n'as pas d'argent ou lorsque tu veux juste accompagner un ami mais sans commander ? Elle n'a pour ainsi dire pas de valeur à nos yeux et pourtant c'est avec l'eau que toute les autres boissons que l'on commande, existent. C'est avec l'eau que nous pouvons vivre, c'est avec l'eau que nous pouvons créer. L'eau est donc comme le Tao. L'eau est comme Moi. Presque invisible, ridiculisée, sans valeur apparente, mais pourtant, à l'origine de toute chose. Soyez comme l'eau. Devenez l'origine de toute chose.


En pensées reste simple.


Cette phrase résume aisément toutes les autres.

En ta demeure, reste simple : vis près du sol. Pas besoin d'artifices. Ce ne sera que du superflu qu'il faudra entretenir, au lieu d'entretenir l'utile. Simplicité.


En conflit, reste simple : soit juste et généreux. Si tu es juste et généreux, le conflit cessera aisément. Simplement. Si tu cherches des solutions abracadabrantesques, tu t'éloigneras de la justesse.


En gouvernant, reste simple : n'essaie pas de contrôler. Si tu t’éloignes de la simplicité, tu obtiendras une situation que toi seul comprendras et pourras gérer. En étant le seul capable de gérer une situation, tu deviens indispensable. En étant indispensable, tu prends le contrôle. En prenant le contrôle, tu empêches les autres de se responsabiliser et t'enfermes dans une situation où le monde est sur tes épaules. Lâche prise, reviens à la simplicité. Quand tu donnes une solution tellement simple, que tout le monde peut se l'approprier, les gens diront «nous avons réussi par nous-même ». Soit comme l'eau. Soit à l'origine et invisible.


En travaillant reste simple : fais ce que tu aimes. Tout le monde est d'accord et peu l'appliquent. Surtout concernant le travail. Comme si c'était quelque chose de tellement compliqué à faire. Si tu n'aimes pas le travail que tu fais, apprend à l'aimer ou fait autre chose. Il n'y a pas d'échappatoire autre. Mais ne rien faire de plus et attendre que l'amour arrive est une ineptie. A chaque changement de situation, il y a une période d'inconfort. Ne craint pas l'inconfort, fait en sorte que l'inconfort devienne une situation banale et donc confortable. Il suffit pour cela de rester simple. Simple en travail, en pensées, en conflit, en famille. Aime ton travail. Pour ce qu'il t'apporte, et surtout pour ce que cela te permet de donner. En famille, reste simple : soit pleinement présent. Ton conjoint, tes enfants, tes aînés ne veulent pas la lune. Juste d'être là, les uns pour les autres. Reste simple. Soit comme l'eau : simple, claire, discrète, toujours en mouvement, abreuvant toute chose qu'elle rencontre.


Photo : Olivier Graff | Modèle : Gino

Lorsque tu te satisfais d'être toi-même tout le monde te respecte.


La simplicité à son mot à dire une fois de plus ici. Soit simplement toi-même. Pas de masques, pas d'artifices. Une fois que tu es toi-même, accepte-toi tel quel. Dans toute ta médiocrité. Dans toute ton immensité. Tu es parfait. Et pourtant tu n'es pas très bon. N'essaie pas de le cacher, les gens ne verront plus que ça. Le pire serait de te le cacher à toi même. Car alors, si toi-même n’es pas conscient de ta médiocrité, lorsque l'on te la pointera du doigt, tu la nieras, la réfuteras et tu te perdras dans ta carapace, au point de croire que tu es ta carapace. Lorsque les masques tombent et qu'il ne reste plus que Toi, lorsque tu intègres dans ton entièreté que tu es unique, parfait et qu'il n'y a pas besoin de faire sans cesse des choses pour les autres, il n y a plus de comparaison ni de compétition possible. Dans tous les domaines, il y a ceux qui sont en compétition les uns envers les autres et ceux pour qui, il n y a tout simplement pas de compétition. Ils sont les meilleurs dans leur domaine.


 

Merci à Jean-Noël (Gino) pour s'être exprimé en image à travers mes photographies.



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